Know Your Worth | Le temps, une denrée rare?
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Le temps, une denrée rare?

Le temps est devenu une denrée rare dans notre monde moderne. Nous avons souvent l’impression d’en manquer, de courir tout le temps, d’avoir l’impression que les journées de 24h ne suffisent pas, de jongler entre différentes activités ou obligations. Parfois, en manquer nous met dans un état de nervosité palpable quand cela ne crée pas carrément du stress en nous.

Qu’est ce que le temps?

Dixit le dictionnaire Larousse, c’est une durée considérée comme une quantité mesurable. Le temps est une notion particulière qui désigne également une succession d’évènements. Il se mesure par convention en secondes, minutes, heures, jours, années, siècles. Nous avons tous des rapports différents au temps en fonction de plusieurs éléments.

Notre éducation

Qu’entendais-tu quand tu étais plus jeune? “Dépêches-toi, fais vite nous allons être en retard ou plutôt prends ton temps!” Pouvais-tu jouer sans fin ou tes loisirs étaient-ils chronométrés? Les repas de famille étaient-ils vite expédiés ou traînaient-ils en longueur? T’a-t-on inculqué que le temps devait être respecté et qu’il fallait sans cesse être à l’heure?

En fonction de notre environnement familial et de notre éducation, nous pouvons voir le temps comme une notion importante ou plutôt comme une denrée illimitée.

Notre environnement culturel

Le concept de temps est bien souvent influencé par notre culture. Dans la société africaine par exemple, le temps est une notion très large. Les gens prennent le temps de vivre. Comme dit un adage populaire, “les blancs ont créé la montre et les africains le temps”.

Il est courant que les gens arrivent à un rendez-vous plusieurs heures après l’heure convenue. C’est ce qu’on appelle l’heure africaine! 😊 Ce trait de caractère est tellement ancré que bien souvent, pour s’en prémunir et pour commencer une cérémonie à l’heure, on annoncera l’heure avec une ou deux heures d’avance.

A l’opposé, les sociétés occidentales sont réputées être des milieux où le temps est respecté à la minute près. Il est inconvenant d’arriver à un rendez-vous ou une réunion avec plusieurs minutes de retard comme en Suisse par exemple.

Entre ces deux extrêmes, il existe bien évidemment quelques sociétés moins rigides. C’est ainsi qu’on parle du quart d’heure vaudois (ou français) pour différencier le fait que les habitants du Canton de Vaud sont plus flexibles que les suisses allemands par exemple.

En résumé, les sociétés latines sont plus flexibles avec la notion de temps et les sociétés de culture germanique sont plus rigides.

Nos activités

Notre rapport au temps dépend également de nos occupations. Travailles-tu à temps plein ou à temps partiel? Es-tu une femme au foyer? Es-tu une employée avec de grandes responsabilités ou une mère de famille nombreuse? Es-tu une entrepreneur avec des enfants en bas âge ou des adolescents difficiles?

À côté de l’activité professionnelle et familiale, quels sont tes loisirs? Fais-tu du sport ou de la musique ? Pratiques-tu un sport à haute dose ou es-tu plutôt casanier? Que fais-tu de tes moments de libre? Regardes-tu la tv ou bien te plonges-tu dans un livre?

Notre personnalité

Enfin, le dernier élément qui influence notre rapport au temps est notre personnalité. Es-tu de caractère ordonné ou te laisses-tu vivre? Es-tu de nature perfectionniste et as-tu besoin d’un agenda au cordeau ou te permets-tu d’arriver en retard à un rendez-vous sans stresser? Es-tu de nature anxieuse ou plutôt optimiste?

Nos traits de caractère vont influencer largement notre rapport au temps et comment nous vivons le manque de temps.

Ma perception du temps

Je suis citoyenne du monde comme j’aime à le dire i.e. je suis un mélange de plein de choses. 😉 D’une part, mon éducation à l’occidentale et la vie en Occident depuis plusieurs décennies, m’ont inculquée le fait qu’il fallait être à l’heure. D’autre part, étant d’origine africaine, je comprends et ai aussi intégré (dans une certaine mesure) le fait que l’on pouvait avoir quelques minutes de retard à un rendez-vous.

Dans mon environnement familial, j’ai également appris qu’il fallait aller vite (et bien et même très bien) et qu’être à l’heure, c’était une marque de respect pour l’autre mais aussi pour moi-même.

Je travaille à temps plein comme cadre en Finance dans un grand groupe. De part mes responsabilités, il m’est demandé de travailler de (très) longues journées et bien souvent dans l’urgence. À côté de ce travail très prenant, je m’accorde des temps de loisirs, adore passer du temps avec mes proches et ai des activités bénévoles dans le cadre de mon église.

Pour finir le tableau, je suis une personne passionnée, organisée, méthodique, perfectionniste visant sans cesse l’excellence dans tout ce que je fais.

Mes défis

Malgré mes qualités en organisation, il m’arrive de manquer de temps pour faire tout ce dont j’ai envie et surtout comme j’ai envie. Par moment, je me sens dépassée, stressée, perdue et je peux très vite devenue irritable. Il n’y a pas de mal en soi à être débordée si l’on y trouve du plaisir et de l’équilibre. Plaisir et Equilibre!

Pendant très longtemps, j’ai toujours fait les choses en excès. Il y a quelques années, j’ai occupé des responsabilités associatives qui me prenaient énormément de temps. Il m’arrivait de taper des comptes rendu de réunion ou émettre des newsletters à 2h du matin. Dans le même temps, je travaillais en moyenne 12 heures (si ce n’est plus) par jour y compris les week-ends!

Pendant très longtemps, je me sentais bien dans ce modèle de fonctionnement mais très vite je me suis retrouvée en mode surmenage. A me lever au milieu de la nuit pour noter telle ou telle chose, bien souvent liée à mon travail sur un post-it. Ou bien souvent m’oublier et rendre par exemple mes déclarations d’impôts en retard et payer des pénalités.

Es-tu dans le même cas? Si oui, je t’encourage à faire un arrêt sur image.

Mon plan d’action

Faire un bilan: 

Il est tout d’abord important de faire un bilan. Le temps devient-il une obsession pour toi? Es-tu une workaholic (droguée du boulot)? Es-tu proche du burn-out (situation d’épuisement bien souvent liée à un surplus de travail)? Ou bien est-ce ton conjoint ou tes enfants qui te reprochent de ne pas être assez là pour eux?

Listes tes activités et le temps que tu y consacres. Si possible, donnes leur un score de 1 à 5, 1 pour très important ou vital et 5 pour peu important.

N’attends pas un wakeup call dramatique (problème de santé, divorce…) pour faire le bilan.

Qui es-tu? Pour changer, il est aussi important de savoir qui tu es et ce qu’il t’est facile de faire : quels sont tes traits de caractère, quel est ton rapport au temps…

Si tu es quelqu’un d’organisé par exemple, il te sera facile de mettre en place un emploi du temps pour ta famille. A contrario si tu es quelqu’un de perfectionniste, mettre de côté certaines activités ou leur consacrer moins de temps te semblera compliqué.

Se lancer:

    • Établir un emploi du temps qui tient compte de tes impératifs. Souviens-toi, tu devais lister tes différentes activités et leur degré d’importance. Il faut prévoir aussi des temps de loisirs.
    • S’autoriser un temps libre où tu pourras faire des choses qui te font plaisir : aller marcher, lire, faire du sport, prendre des cours de cuisine…
    • Respecter l’emploi du temps défini dans la mesure du possible.
    • Lâcher prise sur certaines choses: ce n’est pas bien grave si un soir tu ne cuisines pas pour ta famille mais que vous faites soirée pizza.
    • Apprendre à déléguer: au travail, à la maison… Demander de l’aide au mari et lui faire confiance, avoir une baby-sitter à qui l’on délègue la sortie d’école, laisser les enfants dormir chez des amis ou les grand-parents pour souffler un peu.
    • S’accorder des moments rien qu’à soi, ce que j’appelle des me-times pour lire, manger une pâtisserie, flâner, aller au cinéma…
    • Apprendre à dire non! Notamment au travail, il est important de mettre des limites.
    • Eviter le multitasking. Oui les femmes sont douées pour faire plusieurs choses en même temps mais parfois quand cette qualité est utilisée à outrance, on en ressort fatiguée !
    • Privilégier la qualité à la quantité!
    • Savoir reconnaître les signaux d’alerte. Comment reconnais-tu que tu es stressé? Est-ce ton degré d’irritabilité? Est-ce des insomnies? Est-ce ton niveau de motivation au travail?
    • S’accorder le droit à l’erreur. Ce n’est pas la fin du monde si on a loupé un rendez-vous.
    • Lâcher prise, lâcher prise, lâcher prise…
    • Se donner du temps... Une nouvelle habitude prend 21 jours à intégrer et parfois il faut du temps pour changer de style de vie.

 

Il y a une phrase dans le Notre Père qui est devenu un véritable leitmotiv pour moi: “Donnes-nous notre pain quotidien”. Au-delà de la notion de spiritualité, Jésus nous a appris qu’il fallait ne pas se soucier du lendemain, vivre intensément l’instant présent.

Je finirai donc par ces quelques mots : Plaisir & Equilibre = Amour de soi & Epanouissement!

La montre dans la photo illustrant l’article est le modèle Ballon bleu de Cartier. J’en aimerais bien une pour mon anniversaire ou pour un prochain noël.

Connais ta valeur pour vivre une vie équilibrée,

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