En quelle saison es-tu?
Qu’est-ce qu’une saison?
Le mot saison désigne chacune des quatre parties de l’année qui dure 3 mois. Dans les zones tropicales, on en dénombre 2 types : la saison sèche et la saison pluvieuse. Dans les zones tempérées, on en dénombre 4 : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver. C’est cette dernière définition qui sera la base de mon article.
Que signifient les saisons?
Les 4 saisons ont une symbolique particulière. Elles ont chacune leurs avantages et inconvénients.
Le printemps couvre généralement la période allant de l’équinoxe de mars (autour du 20 mars) au solstice de juin (autour du 21 juin). C’est la saison où le soleil commence à être plus présent quoique timide encore et où les températures commencent à remonter. La nature se réveille de l’hiver, la végétation bourgeonne et annonce la renaissance. C’est aussi la saison des prémices où l’on sème. Dans le cycle de la vie et en littérature, le printemps est synonyme de jeunesse, gaieté, renouveau. Les couleurs de la nature sont franches et chaudes.
L’été désigne la période qui va du solstice de juin (autour du 21 juin) à l’équinoxe de septembre (autour du 22 septembre). Le soleil brille plus haut et plus fortement. Les journées sont plus longues et plus chaudes. Les cultures mûrissent. Dans le cycle de la vie, c’est l’âge de la pleine maturité. Les couleurs de la nature sont plus pastels.
L’automne s’étend de l’équinoxe de septembre (autour du 22 septembre) jusqu’au solstice d’hiver (autour du 21 décembre). Les journées se font plus fraîches et les journées se raccourcissent. C’est la saison des récoltes. C’est la saison annonçant l’hiver. Dans le cycle de vie, c’est la période du bilan qui annonce le déclin. Les couleurs de la nature sont chaudes mais moins franches qu’au printemps.
L’hiver couvre la période allant du solstice d’hiver (autour du 21 décembre) à l’équinoxe de mars (autour du 20 mars). Les journées sont courtes, froides et mêmes glaciales. La nature se met au repos et meurt. Dans le cycle de la vie, c’est la période de la fin. Les couleurs de la nature sont froides et blafardes.
Que faire de la symbolique des saisons?
Pour moi, les saisons ont une forte portée et une résonance particulière dans ma vie.
•Tout d’abord, je crois que les saisons représentent la vie. Le printemps désigne la naissance et les jeunes années. L’été, la maturité, l’automne l’heure du bilan et l’hiver la mort. Il est vrai que c’est une course qui va inexorablement d’un point A vers un point B. Même si la fin est connue, nous avons droit à tant de possibilités, de combinaisons différentes pour vivre cette marche de la façon la plus épanouissante possible.
•Je crois que la vie, tout en étant une trajectoire définie comporte des saisons. Ces saisons se suivent dans un sens spécifique. On ne peut vivre l’automne sans être passé par l’été. C’est un cycle immuable que l’on ne peut changer. Tout comme un bébé ne peut passer de la position couchée à la position debout sans marcher à quatre pattes.
•Je crois que le cycle des saisons se répète sans fin nous laissant ainsi des opportunités d’essayer de nouvelles approches, découvrir de nouvelles choses, ne pas répéter nos erreurs.
•Je crois que les saisons nous donnent une méthodologie pour affronter la vie. Se préparer, se battre pour faire grandir nos rêves, récolter les fruits de notre travail et enfin se reposer avant d’attaquer la prochaine bataille.
•Je crois que la symbolique des saisons peut s’appliquer à tous les domaines de la vie : aux études, à la vie professionnelle, à la famille, aux relations, au mariage.
•Je crois qu’il y a du bon et du moins bon dans chaque saison. Nous devons donc apprendre à accepter cet état de fait et nous concentrer sur ce qui nous motive profondément.
•Je crois qu’il peut y avoir des événements imprévus qui viennent pertuber le cycle si parfait des saisons. C’est ainsi que des orages peuvent survenir en été et gâcher un pique-nique. Il est donc important de savoir rester flexible et ajuster sa trajectoire car ce sont des choses que l’on ne peut prévoir. Il nous faudra peut-être annuler le pique-nique ou juste le remettre à plus tard.
•Je crois que les saisons où l’on connaît l’adversité, nous permettent de grandir.
Et moi dans tout ça?
Pendant très longtemps, du fait de ma nature mélancolique, perfectionniste et introvertie (et oui, je n’ai pas l’air, n’est-ce pas avec ma facilité à nouer des contacts et m’adapter dans toutes les situations! 😜) je me suis souvent focalisée sur les choses qui ne marchaient pas, sur le petit grain de sable qui venait gripper la machine, sur le mot de travers de mon interlocuteur qui avait touché une corde sensible chez moi.
Pendant très longtemps, je vivais dans le passé, à refaire le film dans ma tête, analyser minute par minute ce qui avait pu ne pas marcher, à décortiquer mes mots à moi car j’étais persuadée que si on m’avait balancé une méchanceté à la tête, c’est parce que j’avais dû dire quelque chose qu’il ne fallait pas ou que si telle personne me fixait du regard, c’était forcément parce que je n’étais pas belle ou bien habillée.
Le pire, c’était dans mes relations. Je pouvais passer des nuits, des semaines à me remettre des coups bas reçus dans le monde professionnel. Et pour mes histoires de coeur… cela pouvait se compter en années… Comme cette histoire d’amour, pour laquelle j’avais mis 7 ans à guérir! 7 ans, je vous le concède, c’est long, extrêmement long dans la vie d’une femme mais j’en ai beaucoup appris. 😇
Qu’est-ce qui a changé pour moi?
Le changement est un processus complexe qui peut prendre plus ou moins du temps en fonction du domaine auquel il doit s’appliquer.
•Il est tout d’abord important de faire un bilan et de se rendre compte qu’il y a un problème. Sans problème, nul besoin de trouver une solution ou de changer.
•Il est aussi important d’avoir envie de changer profondément sans quoi toutes les tentatives sont vouées par avance à l’échec.
•Une fois le point fait, il faut définir un objectif réaliste, quantifiable et durable: changer de travail pour fuir un chef harceleur avant la fin de l’année, perdre 10% de son poids pour éviter un traitement contre le cholestérol en un an, sortir d’une relation toxique…
•Ensuite il faut établir une stratégie: chercher un nouveau boulot en interne ou en externe, le faire par soi-même ou en passant par un cabinet, voir un psychologue…
•Changer sa mentalité: croire et se répéter qu’on peut y arriver.
•S’entourer de personnes ressources sur lesquelles se reposer: famille, amis, médecins…
•Se donner du temps et ne pas être trop dur avec soi-même.
•Et surtout… changer de perspective ou voir le verre à moitié plein plutôt que vide.
Comment ai-je changé de perspective ?
Pour ma part, tout ce que j’ai énuméré plus haut, je l’ai vécu plusieurs fois et appliqué à plusieurs domaines de ma vie et je continue de le faire!
Mais ce qui a fait la différence, c’est accepter qu’il y avait des saisons et que c’était normal de vivre des hivers glaciaux après des étés glorieux. C’est accepter que malgré mon intelligence et mon savoir-faire, il n’y avait parfois pas de solution toute prête et surtout que certaines étapes ne devraient pas ou ne pouvaient pas être sautées. C’est accepter qu’on ne peut récolter si la terre n’a pas été préparée comme il faut pour accueillir les semences et si la météo n’apporte pas la lumière et l’eau nécessaire. C’est accepter que parfois, des intempéries pouvaient survenir mais comme tout faisait partie d’un cycle, le beau temps reviendrait après la tempête.
Ma saison préférée est l’automne parce que j’adore les couleurs chaudes, douces et mordorées que prend la nature mais peut-être qu’inconsciemment, le fait que ce soit une période synonyme de bilan correspond bien à ma personnalité. Mais j’avoue que j’aime moins la luminosité qui baisse et les températures qui chutent. Et oui, après 22 hivers en Europe, je ne m’y fais toujours pas.
Au-delà de toutes ces choses, ma foi m’a beaucoup aidée. Ce n’est pour rien qu’un de mes versets ou plutôt passages préférés est:
” Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux. Un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté. Un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour aimer et un temps pour hair. Il fait toute chose bonne en son temps.”
Ecclésiaste 3 v1-11
Et je crois profondément qu’avec Dieu, qui a fait les cieux et la terre, les saisons existent aussi! Certes Sa grâce me suffit mais j’ai aussi ma part à faire car c’est un père aimant mais qui nous laisse libres de nos choix. Alors vivons la saison présente intensément, laissons le passé au passé, déposons nos regrets qui sont des fardeaux inutiles qui nous freinent et ne nous inquiétons pas du futur. N’oublions pas que le cycle se poursuit.
Carpe Diem!
Connais ta valeur pour vivre une vie équilibrée!